Comment atténuer la couperose ?
Une affection fréquente, mais méconnue
La couperose touche environ 1 à 3 % de la population, en majorité des personnes à la peau claire et au teint pâle. Elle apparaît généralement à l’âge adulte, souvent entre 40 et 50 ans, et touche plus fréquemment les femmes. Bien que bénigne, cette affection peut être source de gêne esthétique et impacter la qualité de vie des patients.
La couperose appartient à la famille des rosacées, un groupe de maladies de peau qui peut prendre différentes formes :
- Forme vasculaire : dilatation des vaisseaux sanguins, typique de la couperose.
- Forme pustuleuse : apparition de boutons rouges inflammatoires, parfois avec du pus.
- Forme hypertrophique : épaississement de la peau, particulièrement au niveau du nez (rhinophyma).
La forme vasculaire, qui correspond à la couperose, est la plus fréquente. Elle peut être accompagnée de bouffées vasomotrices (ou flushs), où le visage devient temporairement rouge et chaud sous l’effet de certains déclencheurs.
Les causes et facteurs de risque
L’origine exacte de la couperose reste inconnue, mais plusieurs facteurs peuvent contribuer à son apparition ou à son aggravation. Ces facteurs incluent :
- Exposition prolongée au soleil ou à des lampes de bronzage. Les rayons UV endommagent les parois des vaisseaux sanguins, favorisant leur dilatation.
- Variations de température, notamment les températures extrêmes (froid intense ou chaleur). Le vent est également une cause de vaisseaux agressés apparents.
- Consommation d’alcool, de boissons chaudes ou d’aliments épicés, qui provoquent des flushs.
- Utilisation prolongée de corticoïdes, qui fragilisent les vaisseaux sanguins.
- Prédisposition génétique : un terrain familial peut augmenter le risque.
- Réactions allergiques à certains aliments ou produits cosmétiques.
- Stress, émotions intenses et exercice physique excessif, qui activent la circulation sanguine.
Les traitements disponibles
Il est important de traiter la couperose rapidement, car cette condition peut s’aggraver avec le temps. Différentes options thérapeutiques permettent de réduire l’apparence des rougeurs et d’atténuer les télangiectasies visibles.
1. Les traitements locaux
Comme la peau est très fine, il ne faut pas l’agresser et donc on recommande un soin très doux nettoyant le soir comme de l’eau micellaire. Pas de nettoyage intense le matin afin de respecter le film hydro lipidique qui s’est constitué dans la nuit ainsi que le microbiote qui est essentiel au bon fonctionnement de la peau.
2. Le traitement par laser vasculaire
Le laser est considéré comme le traitement de référence pour les télangiectasies visibles. Les lasers comme le KTP ou le Nd:YAG ciblent les vaisseaux dilatés à l’aide d’une lumière concentrée, provoquant leur coagulation (thermo-coagulation) sans endommager les tissus environnants.
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Comment
fonctionne une séance ?
- Le visage est nettoyé et démaquillé avant le traitement.
- Le patient et le médecin portent des lunettes de protection.
- La séance dure entre 15 et 20 minutes, et l’intensité du laser est ajustée selon la sensibilité de la peau.
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Effets
secondaires possibles
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- Rougeurs et sensation de chaleur pendant 2 à 3 jours quelques minutes
- Léger gonflement, particulièrement sous les yeux, pendant quelques heures.
- Résultats visibles : Les améliorations apparaissent progressivement après 6 à 8 semaines. En général, 2 à 3 séances, espacées de 2 mois, sont nécessaires pour un résultat optimal. Un entretien annuel peut être recommandé pour maintenir les bénéfices.
3. Les traitements par lumière pulsée (IPL)
Pour les rougeurs diffuses, comme celles causées par l’érythrose, la lumière pulsée intense (IPL) est une alternative efficace. Cette technique cible les rougeurs sans endommager la peau environnante.
Les contre-indications aux traitements par laser
Le traitement par laser vasculaire n’est pas adapté à tout le monde. Les contre-indications incluent :
- Une peau trop bronzée, qui augmente le risque de brûlures.
- Les phototypes V et VI, pour lesquels le laser peut être moins efficace.
- Les lésions cutanées actives (eczéma, herpès, etc.).
- La grossesse et l’allaitement.
- La rosacée inflammatoire en poussée.
- Des antécédents de cicatrices chéloïdes, qui peuvent compliquer la cicatrisation.
Prévenir et limiter la couperose
Pour prévenir l’apparition ou l’aggravation de la couperose, il est essentiel d’adopter de bonnes habitudes :
- Protégez votre peau avec une crème solaire à large spectre (SPF 50), même en hiver.
- Évitez les déclencheurs connus comme l’alcool, les aliments épicés ou les variations de température.
- Utilisez des produits adaptés aux peaux sensibles, sans alcool ni parfum, pour éviter toute irritation.
- Hydratez votre peau régulièrement avec des soins adaptés à tendance rosacée.
Conclusion
Bien que la couperose soit une affection bénigne, elle peut avoir un impact important sur l’estime de soi. Grâce aux avancées médicales, notamment le laser vasculaire, il est aujourd’hui possible de réduire efficacement les rougeurs et de retrouver une peau plus uniforme. Pour choisir le traitement le mieux adapté, il est conseillé de consulter un dermatologue ou un médecin spécialisé en esthétique.