Quelle prise en charge pour une réduction mammaire ?
Le volume mammaire est constitué de la glande mammaire et du tissu graisseux qui l’entoure. En France, un volume mammaire est considéré « normal » quand il n’excède pas 350 cm3. On considère qu’une patiente souffre d’hypertrophie mammaire quand sa poitrine atteint un volume de 400 cm3. Au-delà de 1 000 cm3, on parle de gigantomastie.
L’essentiel à savoir sur la réduction mammaire
- Durée de l’intervention : 1h30 à 2h00.
- Durée de l’hospitalisation : 24 à 48 heures.
- Anesthésie : générale.
- 2 à 3 cicatrices (péri-aréolaire et verticale ou péri-aréolaire et T inversé).
- Coût : 3 000 à 6 000 euros.
- Arrêt de travail : 2 à 3 semaines selon les cas.
↪️ Article lié : Tout savoir sur la réduction mammaire et ses cicatrices
Qu’est-ce que l’hypertrophie mammaire ?
L’hypertrophie mammaire est caractérisée par une lourdeur excessive de la poitrine, due au développement anormal de la glande mammaire. L’hypertrophie mammaire peut apparaître dès la puberté mais elle peut également faire suite à une grossesse ou à une prise de poids importante.
L’hypertrophie mammaire peut créer de nombreux problèmes annexes, tels que :
- Des complexes physiques ;
- Des douleurs, notamment au niveau du dos, des épaules et du cou ;
- Une ptôse mammaire (due au volume de la poitrine) ;
- Une asymétrie de la poitrine (notamment lorsque la glande mammaire d’un sein est plus développée que celle de l’autre sein) ;
- Des difficultés fonctionnelles dans la vie quotidienne pour l’habillement ou la pratique de certaines activités sportives par exemple.
Qu’est-ce que la ptôse mammaire ?
Souvent liée à l’hypertrophie mammaire, la ptôse mammaire est caractérisée par un affaissement important de la poitrine. De ce fait, les personnes subissant une réduction mammaire ont conjointement une procédure de rehaussement de la poitrine, pour obtenir un résultat esthétique et réellement bénéfique.
Qui peut bénéficier d’une réduction mammaire ?
Sont considérées comme souffrant d’hypertrophie mammaire, les personnes ayant une poitrine dont le volume est égal ou supérieur à 400 cm3. En pratique, cela représente un bonnet E voire F. De ce fait, les patientes souhaitant bénéficier d’une opération de réduction mammaire devront accepter explicitement le fait de passer à un bonnet C ou D selon les cas.
L’intervention de réduction mammaire
Possible dès la fin de la croissance, soit vers l’âge de 17 ans généralement, la réduction mammaire peut faire suite à une grossesse. Il faudra néanmoins attendre au moins un an après l’accouchement pour pratiquer l’intervention.
L’objectif de l’intervention est de supprimer l’excédent de graisse et l’excédent de peau ainsi que de retirer une partie du tissu glandulaire (dans la partie la plus profonde de la glande mammaire, au plus près du muscle pectoral). Une grossesse est possible après une réduction mammaire. Cependant, ce type d’intervention rend parfois l’allaitement difficile.
↪️ Article lié : Réduction mammaire, tout savoir sur cette opération
Après une opération de chirurgie mammaire
Un pansement sera posé sur les plaies de chaque sein. Dans certains cas, un bandage élastique ou un soutien-gorge adapté peuvent être portés pour aider à soutenir la poitrine. Des drains sont également posés dans les premières 24 à 48 h après l’opération.
Dans les jours suivant l’opération de réduction mammaire, divers symptômes peuvent apparaître, tels que des ecchymoses autour du mamelon ou sur la poitrine ou une perte de sensibilité au niveau du mamelon. Ces symptômes sont normaux et disparaissent dans les jours suivant l’intervention. Dans le cas contraire, il conviendra de revoir le chirurgien afin de trouver au plus vite une solution.
La réduction mammaire présente principalement les complications suivantes :
- Nécrose de l’aréole et / ou du mamelon ;
- Infections post-opératoires ;
- Apparition d’hématomes post-opératoires.
La prise en charge de la réduction mammaire
La prise en charge de la réduction mammaire par la Sécurité Sociale dépend principalement de deux facteurs :
- De l’importance de l’hypertrophie mammaire ;
- De l’importance de la ptose mammaire à corriger.
La chirurgie mammaire est remboursée par la Sécurité Sociale à condition que la réduction mammaire enlève un excédent de 300 grammes par sein au minimum. Cependant, il est parfois possible d’obtenir une prise en charge même si le volume retiré n’atteint pas les 300 grammes mais en est très proche. Par ailleurs, le volume retiré est systématiquement envoyé en anatomopathologie pour analyse mais aussi pour vérifier le poids retiré.
Dans le cas d’une demande de réduction mammaire, il n’est pas nécessaire de fournir une demande d’entente préalable à la Sécurité Sociale. La prise en charge sera faite automatiquement si le volume retiré atteint les 300 grammes par sein.
De ce fait, reste à la charge de la patiente opérée :
- Les honoraires du chirurgien,
- Les honoraires de l’anesthésiste,
- Les frais annexes à l’opération (hospitalisation en clinique privée, etc.).
Néanmoins, ces frais peuvent faire l’objet d’une prise en charge par l’organisme de mutuelle ou de complémentaire santé de la patiente. Généralement, il s’agit d’un forfait annuel. Désormais, il existe également la possibilité de souscrire à une sur-complémentaire : ce type de contrat permet d’obtenir un troisième niveau de couverture et donc d’étendre le montant et les garanties qui seront pris en charge.
↪️ Pour en savoir plus sur la réduction mammaire ou partager votre expérience, rejoignez notre forum !