La Médisculpture ou le traitement des graisses locales
La médiscuplture est née d'un travail de réflexion d'une équipe de praticiens rompus aux techniques de traitements des surcharges pondérales locales. Notre objectif était l'élaboration d'un protocole efficace et non invasif.
Nous avions une longue habitude de la lipoaspiration, et souhaitions une méthodologie non chirurgicale, donc dépourvue des effets secondaires habituels liés au geste lui-même, ou à l'anesthésie. Nous souhaitions que cette technique soit accessible à tout praticien de médecine esthétique, qu'il soit, ou non, chirurgien. Mais avant tout, il nous fallait une excellence des résultats pour que cette technique devienne le recours évident, préférable à toute lipochirurgie.
La médisculpture un traitement en quatre phases.
Quels étaient nos objectifs ?
- Obtenir une lipolyse bien ciblée.
- Eviter toute récidive donc détruire les adipocytes et les éliminer.
- Concevoir un acte léger dépourvu d'effets secondaires.
Première phase : La lipolyse Medisculpt
Medisculpt utilise la conjonction de deux émissions : la première provient d'un émetteur à I.R filtrés de type A. Ces I.R ont une longueur d'onde courte permettant une pénétrance profonde (longueur d'onde 735 micromètres). Une filtration des I.R. était indispensable pour conserver la puissance de pénétration sans générer une combustion des tissus traversés. Les Infrarouges de type A étaient en effet jusqu'ici inutilisés malgré leur pouvoir de thermolyse en raison de la nocivité du spectre infrarouge global (A, B et C). La firme allemande Hydrosun ® a équipé notre Medisculpt de filtres permettant l'absorption des rayonnements nocifs (B et C). Ainsi conçu l'émetteur IRFA permet une pénétrance de l'onde jusqu'à 7 cm en-dessous du niveau de la peau. L'élévation thermique atteint alors 38 à 40 ° Celsius selon la profondeur.
Cette élévation thermique induit une thermolyse plus précisément une hydrolyse des triglycérides contenus dans les adipocytes. Ces triglycérides seront transformés en acides gras, lesquels resteraient présents dans les tissus avoisinants si une étape suivante n'était pas prévue. Nous allons montrer comment ces triglycérides vont être ensuite consommés.
Le Medisculpt permet une deuxième étape de traitement. Cet appareil est équipé de quatre générateurs qui délivrent des courants de type Kotz, par l'intermédiaire de quatre paires d'électrodes qui mobiliseront de manière passive les muscles moteurs principaux situés en regard de la zone que nous traitons. Ce sont les fibres musculaires lentes qui seront concernées par cet exercice passif.
Quelle est ici notre originalité, les courants Kotz n'étant pas intrinsèquement nouveaux en matière d'électrostimulation ? Nous les avons pourtant choisis à dessein.
Les courants Kotz mobilisent les fibres musculaires lentes, autorisent dans notre cas de figure, un métabolisme musculaire très particulier et tout à fait intéressant.
Que consomme un muscle dans les vingt premières minutes de sa contraction sinon le glucose circulant ? Dans notre exemple, les vingt premières minutes de contraction passées, la consommation musculaire passive sera orientée vers une utilisation des acides gras. Ces acides gras ont été précédemment libérés par les IRFA. C'est là, toute l'originalité et la performance de cette phase de lipolyse pour Médisculpt.
Afin d'optimiser la réaction musculaire de consommation des acides gras, nous réalisons préalablement à cette étape un « boostage animé » des muscles : le patient se voit administrer un régime enrichi en acides aminés spécifiques.
Quelques précisions biochimiques :
Libérés dans les tissus les acides gras subissent une transformation mitochondriale, ils sont précipités dans le cycle de l'acide pyruvique. Cette réaction aboutit à la formation des pyruvates et des lactates éliminés par le muscle en contraction.
La phase 1 est donc une lipolyse : transformation des triglycérides adipocytaires et consommation des acides gras libérés. Cette phase dure 60 minutes. Le praticien doit être présent durant les 10 premières minutes, le patient pouvant être laissé seul dans une proximité raisonnable le reste du temps de cette opération.
Phase 2 : glaçage des zones traitées
En phase 2 il-y-a refroidissement des zones traitées. Le cycle biochimique précédent se termine. Un glaçage de la zone de traitement permet un retour des téguments à une température normale avant l'induction de la phase suivante. La peau et les plans profonds sont refroidis à une température de 2° Celsius. Cette phase nécessite quelques minutes.
Phase 3 : première vague de destruction adipocytaires
Une première vague de destruction adipocytaires est alors induite, nous utilisons pour ce faire des solutés hypotoniques en injections profondes multiples. La dilution de ces solutés sera fonction de la fibrose des tissus et de l'ancienneté des masses grasses à traiter. Un anesthésique local est contenu dans le mélange. Cette anesthésie permet un confort optimal. Cette phase provoque une turgescence adipocytaire. Les membranes distendues par le phénomène de flux osmotique seront fragilisées ; elles se trouvent alors au stade de pré- rupture. Une partie de ces adipocytes va d'ores et déjà se rompre dès ce stade, qui induit ainsi une première destruction adipocytaires. Une partie des tissus traités reste turgescente, les adipocytes demeurés vivants seront détruits au stade suivant. Ce geste demande 15 minutes.
Phase 4 : seconde vague de destruction adipocytaire
Cette phase utilise un second dispositif délivrant des ultrasons qui induira une cytolyse provoquée par un criblage ultrasonique, extra et endo tissulaire. Des sondes appliquées à la surface de la peau traitent les zones superficielles.
Résultats :
la Médisculpture donne dans notre expérience des résultats extrêmement enthousiasmants et en tout point comparables, au niveau des pertes locales, à ceux de la chirurgie.
Indications :
La Médisculpture concerne toutes les masses grasses localisées indésirables qu'elles soient situées sur le haut du ventre, les fesses, les cuisses, le haut des bras au niveau de la bosse de bison, au niveau des hanches, des chevilles, des genoux.
Dans notre technique l'élasticité de la peau, qui disparaît après la quarantaine, ne constitue pas un obstacle : les ligaments sous peauciers qui maintiennent la peau aux plans profonds ne sont pas du tout arrachés par le geste local. La Médisculpture est donc indiquée quelque soit l'âge de la patiente et l'élasticité de sa peau, et les résultats seront bons dans toutes situations.
Effets indésirables :
Un léger oedème peut être consécutif aux phases d'injections, il dure quelques jours. Des bleus et hématomes légers peuvent se produirent ils nécessiteront simplement un traitement local par pommade d'Hémoclar. Quelques précautions sont nécessaires pour éviter des effets indésirables qui pourraient se produire en cas de non respect des protocoles d'utilisation des IRFA et des courants de Kotz. Il faudra bien entendu respecter les indications du constructeur.
Les courants Kotz sont contre indiqués en cas de port de clous, plaques, vis et autre matériel d'ostéosynthèse comme c'est le cas pour tous les courants excito moteurs.
Nombre de séances :
On fera trois à quatre séances en moyenne par zone et par patiente.
CONCLUSION :
La Médisculpture se présente comme une technique nouvelle dotée d'une ingénierie de pointe permettant à la fois :
1.une lipolyse des zones à traiter (destruction des graisses adipocytaires et consommation de celles-ci)
2.une destruction du tissu cellulaire ou adipocytolyse évitant toute récidive et pseudo récidive
Les résultats que nous avons enregistrés sur plusieurs centaines de dossiers font état de constats comparables à ceux que l'on obtient avec la chirurgie.
Docteur Brigitte DAUTEL