Tout savoir sur la cellulite
Un matin en passant distraitement devant votre miroir, vous vous rendez compte qu'il reflète un corps que vous ne reconnaissez pas. La lumière filtrant de la fenêtre vous laisse observer de petites ombres sur vos jambes, jusqu'à lors impeccablement lisses. Vous vous approchez, appuyez nerveusement sur vos cuisses sans vouloir y croire. De la cellulite ? Moi ? Jamais ! Et pourtant, ce phénomène vous a bel et bien frappée.
S'il est naturel que dans les jours qui suivent vous tentiez de trouver des solutions miracles pour la combattre, crèmes, massages, passage en pharmacie, etc., sachez qu'à l'exception de quelques élues de la génétique, la cellulite touche toutes les femmes à un moment donné de leur vie. C'est le cas de 98% des femmes âgées de 16 à 54 ans.
Mais alors comment faire pour combattre la fameuse peau d'orange ?
La première chose à savoir est qu'il faut s'y prendre tôt. Si vous attendez 40 ans pour vous préoccuper de votre cellulite, vous avez beaucoup moins de chance d'obtenir des résultats visibles qu'en vous y prenant dès les premiers symptômes.
Et histoire d'éviter de dépenser une fortune dans divers types de traitement, intéressons-nous d'abord de plus près à l'ennemi que nous cherchons à éliminer.
Les causes de la cellulite
Elle est due à la rétention d'eau dans les tissus, en raison d'une altération de la circulation sanguine et lymphatique. Lorsque le sang et la lymphe subissent un ralentissement, les vaisseaux sanguins deviennent trop perméables et drainent le liquide dans les tissus (phase de l'œdème), tandis que la circulation n'a plus la rapidité nécessaire pour éliminer les restants de tissus. Ceux-ci, en s'accumulant, vont former dans l'hypoderme (la couche la plus profonde de la peau), des dépôts causant la formation de bandes fibreuses coincées entre les cellules graisseuses, modifiant la structure sous-cutanée et donnant cet aspect peau d'orange.
Il ne s'agit donc pas simplement d'un problème esthétique, mais d'une véritable maladie du tissu conjonctif.
Les oestrogènes sont une des principales causes du déclenchement de la cellulite, et c'est pourquoi celle-ci touche les femmes et non les hommes. Elle est d'autant plus marquée chez les femmes enceintes, celles prenant la pilule ou encore durant la ménopause. Les oestrogènes favorisent la rétention d'eau ce qui entraîne un gisement naturel de graisse dans certaines parties du corps, comme les cuisses, les hanches et les fesses. Il existe également un facteur génétique et donc une prédisposition familiale à souffrir de cellulite.
Une mauvaise alimentation est également une cause de la formation de cellulite (excès de graisse et de sucre), tout comme l'abus d'alcool et de cigarettes, un mauvais fonctionnement du foie, des troubles circulatoires (varices), le stress, la sédentarité, l'obésité ou encore la constipation.
Porter des vêtements trop serrés entravant le mouvement, ou encore des talons hauts entraînant des positions inconfortables, empêche un déplacement naturel de la jambe et a pour conséquence une prédisposition à la formation de cellulite.
Les étapes et types de cellulite
On peut diviser la formation de cellulite en trois phases caractérisées par une détérioration progressive du tissu sous-cutané :
- Phase 1 (œdémique) : c'est une étape précoce où prédomine la rétention d'eau et où la cellulite n'est perceptible qu'au toucher. Les symptômes sont souvent des gonflements, lourdeurs ou encore picotements dans les membres inférieurs.
- Phase 2 (fibreuse) : cette étape se caractérise par la diffusion du trouble au niveau des tissus adipeux. À ce stade la cellulite est visible (peau d'orange), car l'accumulation de liquide et une mauvaise circulation entraînent un gonflement des cellules adipeuses.
- Phase 3 (sclérotique) : elle est le résultat de la dégénérescence du tissu. La peau présente des gonflements et un aspect vallonné de type « matelas ».
Au-delà des trois phases, il existe également trois types de cellulite : adipeuse, aqueuse et fibreuse :
- La cellulite adipeuse est indolore au toucher, elle est molle. Elle n'est visible que si vous vous pincez la peau. Elle se caractérise notamment par la fameuse culotte de cheval.
- La cellulite aqueuse s'accompagne d'une forte rétention d'eau, et peut être synonyme d'une mauvaise circulation veineuse. Elle provoque généralement une sensation de jambes lourdes, gonflées.
- La cellulite fibreuse, contrairement à l'adipeuse, est douloureuse au toucher. C'est une cellulite dure, car elle est en place depuis longtemps, et sera par conséquence plus difficile à déloger.
Que faire pour s'en débarrasser ?
La première ligne de défense contre la cellulite est le mouvement. Faire de l'exercice augmente les flux circulatoires et le besoin des muscles en oxygène qui brûlent alors de l'énergie provenant des cellules adipeuses.
Quel sport privilégier ? Des exercices d'aérobie, comme le jogging ou le cyclisme. Commencer par ½ heure de marche rapide par jour est un bon moyen d'enclencher le mécanisme.
L'alimentation est le deuxième pilier de la lutte contre la cellulite. Manger plus de fruits et surtout de légumes, moins de nourriture riche en graisse et en sucres, sans oublier de consommer des protéines qui permettent d'éviter que les muscles des jambes ne cèdent et ne deviennent flasques.
Une perte de poids peut également être bénéfique à la disparition de la cellulite, tout comme des exercices de tonification musculaire.
Pour de la cellulite plus installée, vous pouvez envisager un ou plusieurs des traitements suivants :
- Crèmes anti-cellulite : il ne s'agit pas là de produits miracles, mais ils peuvent être utiles en complément d'une bonne hygiène de vie. Privilégiez notamment les crèmes contenant des hormones thyroïdiennes, accélérant le métabolisme.
- Drainage lymphatique manuel : il permet d'éviter que les membres ne gonflent, que la cellulite ne se forme et ne s'installe ; c'est également un bon remède aux jambes lourdes et aux vergetures. Le drainage lymphatique manuel doit être réalisé par un masseur kinésithérapeute agréé.
- Mésothérapie : technique particulièrement indiquée pour la cellulite des phases 1 et 2. Elle consiste en des micro-injections dans les zones à traiter. Cette méthode permet un triple effet, lipolytique, drainant et vasoprotecteur.
- Carboxythérapie : elle consiste en une injection sous-cutanée de dioxyde de carbone, entraînant une augmentation du débit sanguin et donc une meilleure oxygénation. La production de collagène et de fibres élastiques augmente, améliorant ainsi la souplesse, l'élasticité et la texture de la peau. Le CO2 permet également le déstockage des graisses, par son effet drainant.
- Électrolipolyse : particulièrement indiquée pour combattre la cellulite fibreuse, elle revient à implanter de fines aiguilles dans les tissus graisseux. Un courant de faible intensité passe alors à travers ces aiguilles et provoque des contractions du tissu conjonctif. Ce procédé vise à améliorer l'apparence du derme, et un résultat est visible au bout de quatre séances.