La couronne perlée du gland en 7 questions simples

La couronne perlée du gland provoque beaucoup de tourments chez les hommes qui en sont atteints, mais aussi chez leurs partenaires au moment crucial d'avoir des rapports sexuels. Le Dr Didier Dubois, médecin esthétique expérimenté en la matière, répond aux questions les plus fréquentes à ce sujet et lève le voile sur cette particularité esthétique.

Qu’est ce qu’une couronne perlée du gland ?

Une couronne perlée est constituée de petites perles ou courtes villosités qui entourent la collerette du gland du pénis, c’est-à-dire le contour de la base du gland, comme on peut le voir sur la photo ci-après. Leur nombre va de quelques dizaines à 100 ou 200 perles. Elles font la taille d’une tête d’épingle chacune. C’est un aspect tout à fait bénin qui peut gêner les hommes par son aspect inesthétique, peut également inquiéter et surtout être source de questions de la part du partenaire de la personne les ayant, au point de parfois perturber les relations sexuelles. Il ne s’agit pourtant pas d’une maladie, soyez rassurés. 

Est-ce contagieux ?

Non, la couronne perlée du gland ne provoque aucune contagion lors des rapports sexuels, ni par le toucher, ni même lors des rapports oro-génitaux (fellation). Il existe d’autres aspects qui peuvent ressembler aux couronnes perlées et qui sont à classer dans les maladies contagieuses comme; par exemple, les condylomes ou les mycoses, d'où l’importance d’un bon diagnostic différentiel établi par un dermatologue au préalable pour s'assurer qu'il s'agit bien de couronne perlée.

Existe t-il un traitement ?

Traditionnellement, les dermatologues considèrent souvent que cette affection bénigne ne nécessite aucun traitement. Si toutefois ils traitent, ils proposent alors une application d’azote liquide, ou bien un traitement par laser CO2, ce qui présente un certain nombre d’inconvénients comme des douleurs, une brûlure de la peau et de la muqueuse saine présente autour du gland car ce type de traitement est imprécis, débordant largement de chaque perle. De fait, il englobe plusieurs perles à chaque application du produit ou à chaque tir laser.

Un traitement plus ciblé au millimètre près permet donc de ne traiter que les perles, sans léser la peau, ni la muqueuse présente autour de celle-ci. La couronne perlée est ainsi facile à faire disparaître définitivement, en une seule séance qui dure en moyenne 10 minutes.La technique consiste à détruire chaque perle, une par une, ce qui prend 1 seconde par perle avec un petit appareil spécial. L’extrémité est une petite pointe qui n’entre même pas en contact avec les perles et envoie un petit courant totalement indolore ; le patient ne ressent absolument rien. 

Photo du Dr Didier Dubois

Ce traitement n’est d’ailleurs possible que si l’extrémité de l’appareil ne touche pas la peau, ni la muqueuse, sinon le mécanisme se bloque. Ce procédé favorise également une hygiène absolue, puisqu’il n’y a aucun contact entre l’appareil et le patient. La cicatrisation est rapide étant donné que chaque micro-impact est très superficiel et ne déborde pas autour des perles. Le patient peut ensuite vaquer à ses occupations habituelles, en évitant cependant d'avoir des activités sexuelles pendant quelques jours. Il n'y a, par la suite, aucun trouble de sensibilité, aucune cicatrice. Cette technique ne présente aucun risque, pour peu que le praticien en ait l’habitude.

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Le traitement est-il douloureux ?

La procédure est totalement indolore à condition d'appliquer une crème anesthésiante 1/4 d'heure avant de réaliser la procédure et en suivant bien les consignes ; le tube est tout petit et coûte environ 7 € en pharmacie. Il est délivré sur ordonnance, qui peut-être envoyée par mail, en s’assurant préalablement au téléphone que le patient n’est pas allergique aux anesthésiques locaux, ce qui est rare, et de toute façon peu dangereux, s’agissant d’une simple crème appliquée de façon limitée.

Combien coûte le traitement ?

Les honoraires sont libres, variables selon la nature du traitement et la notoriété du médecin esthétique. 380 à 420 € pour une séance unique semble un juste prix. L’acte n'est pas remboursé par la Sécurité Sociale puisqu’il ne s’agit pas d’une maladie mais d’un problème purement esthétique, même s’il peut avoir quelques répercussions sur le plan psychologique à type d’inquiétude voire d’anxiété.

Après traitement, des récidives sont-elles possibles ?

En principe, les perles détruites ne repoussent pas. Si jamais quelques perles revenaient, ou bien de nouvelles refaisaient surface, il apparaît élégant que le praticien complète son geste thérapeutique par une nouvelle mini-séance à titre gracieux.

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Peut-on voir des photos avant-après ?

Les photos avant-après sont délicates à publier, car d'une part les patients refusent qu'on montre leurs organes génitaux en ligne, ce qui est normal. D'autre part les sites n'aiment pas non plus ce type d'images et Google censure, par exemple, ce genre de photos intimes. Enfin, aucun contrôle n'est nécessaire ensuite, et les patients ne refont pas 300 km x 2 juste pour refaire une photo, alors que l’aspect s’est normalisé. Quant aux photos de contrôle qu’ils seraient amenés à faire eux-même, elle sont souvent de mauvaise qualité, floues pour la plupart et souvent inexploitables à fort grossissement. Il est toutefois facile d'imaginer le résultat : le "avant", le patient l'a sous les yeux, et le "après", c'est le même aspect rose, mais sans les perles.