Malformations, l'autre volet de la chirurgie plastique
On estime que 3% d'enfants au monde naissent avec des malformations de gravité variable. La chirurgie plastique, c'est aussi un versant solidaire, subventionnant ces opération pour un meilleur développement des enfants.
Une malformation est une altération de la forme d'une partie du corps ou d'un organe interne comme externe, produite par un trouble du développement. Les causes peuvent être génétiques ou externes, mais sont inconnues dans 50% des cas, selon l'OMS. La médecine est aujourd'hui habituée à traiter les malformations infantiles, et les séquelles graves ou la mort du patient ne surviennent plus que dans des cas extrêmes. Un coût faible pour la société, qui permet une amélioration de la qualité de vie de millions d'enfants dans le monde.
Quelles sont les malformations les plus communes ?
Certains aspects du corps humain demeurant toujours mystérieux, il existe une infinité de malformations. Mais certains troubles sont plus récurrents que d'autres, ce qui a permis de développer des solutions spécifiques efficaces.
Les malformations cardiaques
Environ 0,8% des nouveaux-nés souffrent de malformations cardiaque, et près de la moitié sont dues à des causes génétiques. La chirurgie a fortement évolué dans ce domaine, et permet de soigner des malformations aussi diverses qu'une partition de l'aorte, la tétralogie de Fallot, une hypoplasie du canal gauche, ou encore une persistance du canal artérien.
Le tube neural
Des malformations peuvent être produites lors d'un développement incrorrect du tube neural, la structure à l'origine du système nerveux. Ces malformations peuvent commencer dès la fin du premier mois de vie embryonnaire, et peuvent aussi se caractériser par une fermeture incorrecte des dernières vertèbres.
Cette malformation peut avoir pour conséquence des troubles de la mobilités, des troubles urinaires, ou encore des malformations aux extrêmités. Le défaut neural le plus commun est la spina bifida, qui peut présenter quatre stades. Ces dernières années, la recherche s'est fortement axée sur la chirurgie prénatale, afin d'éviter au maximum les problèmes postérieurs.
La fente labio-palatine
Aussi appelée "bec-de-lièvre", la fente labio-palatine peut aller d'une encoche entre la lèvre et le nez à une véritable partition de la lèvre supérieure et du palais.
Lorsque la fente est partielle, l'enfant sera opéré 6 à 12 semaines après sa naissance. Certaines interventions supplémentaires seront peut-être recommandées, dans le cas où le nez est aussi affecté. La chirurgie esthétique permettra également, par la suite, d'atténuer les cicatrices.
Lorsque l'enfant souffre d'une fente labiale bilatérale complète (fente totale de la lèvre supérieure qui se poursuit sur le palais), l'intervention se fera entre 9 et 12 mois. Ce type de fente est plus difficile à détecter, car elle suppose un examen en coupe du foetus pour étudier les mouvements de déglutition. La chirurgie consistera à greffer des tissus buccaux sur la fente afin de refermer la paroi entre le nez et la boucher. Ici aussi, le nez pourra être retouché.
Les chirurgies dans le cas de fentes labio-palatines doivent se faire lorsque l'enfant est encore bébé pour limiter les séquelles, mais il devra suivre un traitement orthodontique et orthophonique en cas de difficultés d'élocution, de difficultés à ingérer les aliments ou pour respirer.
Ces malformations cardiaques, nerveuses et labiales sont les plus fréquentes, et donc celles pour lesquelles les traitements sont à l'heure actuelle les plus développés. Cependant, on recense jusqu'à 4000 types de malformations, sur lesquels de nombreux scientifiques travaillent pour offrir un meilleur développement aux bébés.
Le volet solidaire de la profession
Agir rapidement en cas de malformation avérée est fondamental pour la vie de l'enfant, c'est pour cela qu'il existe tant d'initiatives pour traiter les malformations, commme la création de groupes de soutien ou les dons pour la recherche.
En France, la chirurgie réparatrice est prise en charge à 100% par la Sécurité sociale, et la mutuelle complète les frais annexes de la prise en charge. Cependant, il existe de nombreux pays où les familles doivent débourser de grandes sommes pour traiter leurs enfants, et ne bénéficient d'aucune aide. Certaines organisations mondiales, comme l'OMS, l'UNICEF ou l'ONU subventionnent ce genre d'interventions chez les tous-petits.