L'optimisation de l’implantation capillaire par technique robotique
Les progrès concernant les techniques employées pour traiter la chute des cheveux au cours des dernières décennies ont été prodigieux. Le Dr Gilles Le Traon, chirurgien plastique et esthétique à Génolier, en Suisse, qui a fait du traitement capillaire, sa spécialité, nous fait découvrir l'optimisation, grâce à la technique robotique, des implants capillaires.
L’alopécie androgénique, et notamment chez l’homme, est certainement l’élément de vieillissement le plus marquant et le plus répandu. Le patient (et la patiente aussi) se retrouve privé d’un moyen d’expression de sa personnalité, ce qui l’empêche d’affirmer son style, et même de le faire évoluer
L’alopécie est à l’origine d’un malaise du sujet, avec une perte de confiance en soi et la recherche de solutions pour dissimuler cette perte de cheveux. Il peut s’y associer également la perte d’une sensation de force et de bonne santé qu’exprime une chevelure fournie et bien dessinée. Le fait de traiter cette alopécie par l’apport de nouveaux cheveux dans les zones dégarnies est vécu comme un moyen de rajeunissement et de reprise d’assurance en soi. Face à ce problème qui peut arriver très tôt au cours de la vie, le patient atteint d’alopécie a toujours cherché à dissimuler cet état de fait, usant même, jusqu’aux années 70, de postiches et autres perruques.
Dans les années 80 sont apparues des techniques chirurgicales différentes. Certaines utilisaient des lambeaux chirurgicaux de cuir chevelu, que l’on déplaçait afin de créer une ligne antérieure bien fournie, quitte à laisser les cheveux assez longs pour dissimuler le déficit situé plus en arrière. D’autres pratiquaient l’expansion du cuir chevelu de la couronne, avant de déplacer en plusieurs temps opératoires de larges parties de ce cuir distendu, quitte à s’exposer à des complications et des échecs, comme toute chirurgie complexe, sans parler des multiples cicatrices, souvent délicates à dissimuler. L’idée de greffer les cheveux que l’on prélève sur la périphérie (la couronne Hippocratique), zone parfaitement stable dans le temps, est venue dans la même période sous la forme de punchs, lesquels emportaient plusieurs follicules pileux sur un élément de 4 à 5 mm de diamètre, et que l’on réimplantait sur les zones dégarnies avec malheureusement un aspect dit en « tête de poupée » reconnaissable, pour ne pas dire caricatural. Il fallait donc trouver le moyen de greffer les cheveux de façon quasi unitaire afin de redonner un aspect naturel, régulier.
Patient du Dr Gilles Le Traon recevant une greffe de cheveux
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Naquit alors la FUT, laquelle voyait le prélèvement de cheveux se faire sous forme d’une ou plusieurs bandelettes occipitales horizontales, excisées chirurgicalement, secondairement découpées en unités folliculaires que l’on greffait à la main. La conséquence était alors de laisser une longue cicatrice à l’arrière du crâne, visible en coiffure courte et très souvent des troubles sensitifs à ce niveau, même si la technique de suture s’est améliorée au fil du temps. La technique conserve néanmoins encore ses adeptes aujourd’hui.
Le prélèvement a ensuite évolué vers la prise d’emblée des unités folliculaires, toujours prélevées à la main avec des punchs plus petits, d’abord simples, puis équipés d’un micromoteur. Le principe idéal semblait être atteint : le prélèvement et la greffe des cheveux par unités folliculaires, chacune comportant 1 à 4 cheveux. Il ne reste qu’un geste manuel, même dans des mains parfaitement entraînées, qui peut difficilement se prévaloir d’être parfaitement réalisé 1500, voire 3000 fois de suite sans endommager la qualité des greffons et peut donc dégrader le rendement de ce prélèvement avant qu’il ne soit greffé.
Patient du Dr Gilles Le Traon ayant subi une greffe de cheveux (avant/après)
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C’est vers 2010 qu’est apparue la technique robotisée de prélèvement, laquelle utilise l’intelligence artificielle pour réaliser un geste parfaitement régulier, du premier jusqu’au dernier, et assurer ainsi une qualité de greffons inégalée. Cela permet non seulement d’avoir une meilleure prise de la greffe, mais également de ne perdre, au pire, jusqu’à 20, voire 30 % du prélèvement ! De plus, cette qualité de prélèvement a également un corollaire tout à fait intéressant, qui est la préservation du site donneur, avec un aspect non seulement homogène, sain, mais aussi réutilisable par la suite si l’évolution de l’alopécie de la personne le nécessite. Il n’existe donc pas de « trous » sur la face postérieure du crâne et le retour à un aspect strictement normal prend moins de 10 jours.
Cette haute technologie évolue régulièrement et nous sommes les seuls, en Suisse, à être équipés à la Clinique NESCENS de Génolier, de la troisième génération du robot ARTAS, dont la particularité est d’être mis à jour deux fois par an. De plus, l’équipe médico-chirurgicale est à la pointe de l’utilisation des traitements complémentaires tels le PRP ou la Nanofat, ce qui nous permet d’appréhender le problème dans sa globalité.
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