Le terme angiome définit une malformation vasculaire et reste très générique. Les angiomes font partie d’un vaste groupe de lésions dont l’aspect clinique, l’évolution, le diagnostic et le traitement sont très divers.
La classification de ce genre d’anomalie est parfois source de confusion à cause de la multitude de termes utilisés.
Il n'a pas qu’un intérêt esthétique. En effet, parfois il
s’agit d’une vraie pathologie médicale. Il
semblerait que la classification la plus reconnue est celle présentée
par «the international society for the study of vascular
anomalies» de 2018.
Au moins 2 enfants sur 100 possèdent un angiome. L'Association Américaine de Pédiatrie mentionne que dans la grande majorité des cas, la taille diminue progressivement au cours de la première année de vie, jusqu'à être réduite de moitié entre 5 et 6 ans. Vers l'âge de 10 ans, la plupart disparaissent seuls.
Le Dr Eugenio Broccaioli nous informe que pour
simplifier il est possible de parler:
Il s’agit d’une prolifération de certains vaisseaux sanguins (hémangiomes) et plus rarement de vaisseaux linfatiques (linfangiomes). Les angiomes peuvent être présents à la naissance (congénitaux) ou apparaitre ultérieurement (acquis).
Souvent, il s’agit d’une condition qui ne doit pas alarmer, comme par exemple l’hémangiome du nouveau né, qui touche environ 5% de enfants. Dans ce cas de figure, il y aura une diminution progressive de la taille de l’angiome à partir du 5ème mois de vie et la plupart disparaissent au cours des années sans nécessiter de traitement. Il pourra être proposé de pratiquer des contrôles périodiques.
Bien
que la plupart ne doivent pas être source d’inquiétude, le médecin
vérifiera l’absence d’autres conditions qui peuvent parfois être associées.
Ce sont des malformations vasculaires plus importantes ou qui s’inscrivent dans le cadre d’un syndrome plus complexe.
Dans
ce cas, il faudra vérifier la présences de lésions multiples, la
compression des tissus et d'organes, la connexion à des axes
vasculaire à haut débit, la présence d’autres pathologies, etc…
Comme
évoqué plus haut, il est possible que les médecins utilisent une terminologie
différente. Par exemple, il est possible de faire une classification
basée sur la localisation (superficiel, profonde ou mixte) mais
également sur la base de la présentation clinique.
Il est par conséquent fréquent de parler d':
Les facteurs de risque
Le mécanisme qui déclenche le développement d’un angiome n’a pas encore été clairement déterminé mais il pourrait être dû à une stimulation de la production de facteurs de croissance vasculaire.
Lorsqu’il s’agit de patients nourrissons
ou enfants, c’est au pédiatre de faire une première
évaluation de la situation. En fonction de l'emplacement, de la
taille, de la zone touchée et d'autres caractéristiques, le médecin
déterminera si le patient doit être évalué conjointement avec un
dermatologue pour un traitement esthétique ou par un chirurgien pour
éliminer la lésion. Dans certains cas, des médecins plus
spécialisés seront nécessaires en fonction de l'emplacement de la
masse, par exemple près de l'œil (ophtalmologue)
ou de la bouche (chirurgien maxillo-facial) et/ou
d'un angiologue pour les autres parties du corps. Il est
important de noter que dans la plupart des cas la lésion sera de
plus en plus petite
et qu’il sera donc uniquement nécessaire de faire des contrôles
fréquents chez le pédiatre.
Chez l'adulte, la taille de ces lésions ne diminue pas avec le temps. Lorsque le traitement n'est qu'esthétique, vous pouvez consulter un dermatologue, un chirurgien plasticien ou bien un angiologue. Ils travaillent parfois ensemble et peuvent déterminer la procédure à suivre pour obtenir le meilleur résultat.
Lorsque les angiomes apparaissent chez les bébés, les pédiatres suivront de prés son évolution. Au début, cela peut sembler inquiétant car les lésions ont tendance à grossir, mais avec les mois, elles commenceront à se réduire jusqu'à disparaître. Le médecin procédera à un examen physique complet et vérifiera les autres zones de la peau pour déterminer le nombre et l'emplacement des lésions. L’Association Américaine d’Ophtalmologie indique qu’il sera recommandé d’évaluer le patient tous les mois au cours des six premiers mois de sa vie. Ensuite, tous les 2-3 mois jusqu'à la première année de vie, et tous les 6 mois jusqu'à l'âge de 4 ans.
Le Dr Philippe Arnold suggère qu’il sera important de déterminer que ces lésions ne soient pas proches d’endroits délicats tels que les yeux, la gorge ou la bouche. Comme le médecin nous le précise, des études plus approfondies telles que la tomodensitométrie ou la résonance magnétique seront nécessaires. Dans certains cas, cela permettra de déterminer l'étendue et la profondeur de la blessure. Enfin, il saura confirmé que les lésions ne saignent pas ou n'ait pas de signes d'inflammation ou d'infection.
Bien que la plupart ne nécessitent pas de traitement, il est important de faire une distinction selon leur localisation anatomique.
C’est le cas des angiomes localisés près ou sur des organes particulièrement sensibles comme les yeux, le foie, les voies respiratoires, etc…. comme nous l'indique le Dr Eugenio Broccaioli.
Dans ces cas, ils peuvent potentiellement grandir et causer des saignements, comprimer les organes avoisinants ou encore causer des douleurs. Un traitement sera alors proposé en expliquant les indications et les limites.
Pour les enfants en particulier, il faudra évaluer le risque et garder à l'esprit que la plupart des angiomes auront tendance à diminuer spontanément et naturellement.
En général, le premier traitement envisagé est pharmacologique: il est possible d'utiliser des bêtabloquants ou des corticostéroïdes (qui ont montré une action d’inhibition de facteurs de croissance vasculaire).
D’autres traitements comme la vincristine et l’interféron peuvent se montrer efficace. Ces deux derniers sont réservés aux patients qui ne répondent pas aux précédents traitements ou alors quand les précédents traitements ne peuvent pas être utilisés pour cause de contre-indications.
Il est important de savoir que ces médicaments ont aussi des effets secondaires importants mais le médecin pourra vous les indiquer et vous conseiller.
Si la thérapie médicale n’est pas suffisante, il est possible d’envisager d’autres traitements comme la cryothérapie, les lasers vasculaires ou de relissage, les lumières pulsées mais aussi la chirurgie. Généralement, ces traitements ne sont pas conseillés dans les phases initiales sauf si l’extension est importante et le risque de complications élevé.
Par contre, il peut y avoir des séquelles d’ordre esthétiques (comme par exemple des tâches, des capillaires dilatés, ou des altérations cicatricielles) et elles pourront être prise en charge à l’adolescence. Dans ce cas, les traitement non-pharmacologiques sont plus intéressants .
Avec les hémangiomes capillaires de l'enfance, les mesures thérapeutiques ne seront pas nécessaires car leur régression presque totale est attendue. Mais s'ils ne le font pas, les parents chercheront une solution esthétique pour réduire l'impact psychosocial possible sur la vie de l'enfant.
Il est important de mentionner qu'avec le temps, la peau affectée peut présenter une légère coloration rougeâtre, un aspect légèrement ridé mais aussi devenir complètement normale. Cela dépendra de chaque patient.
Lorsque le traitement est prescrit, les résultats commencent à être visibles après 15 à 20 jours. Parmi les complications, notons la rougeur de la peau, le gonflement de la zone traitée et la desquamation cutanée.
Le Dr Christian Cocchi décrit les complications les plus courantes :
• Saignements (en particulier si la lésion est blessée)
• Difficultés pour respirer et s'alimenter
• Problèmes psychologiques dus à l'apparence de la peau
• Plaies et infections secondaires
• Changements visibles de la peau
• Problèmes de vision
Plusieurs spécialistes mentionnent les points suivants concernant le traitement :
• Les traitements éliminent efficacement ces lésions vasculaires
• Ils sont rapides et indolores
• Ils ne laissent pas de cicatrice
• Il n’y a pratiquement aucun effet secondaire
Dermato Info. (2018). Les hémangiomes. [online] Available at: https://dermato-info.fr/fr/les-maladies-de-la-peau/les-angiomes [Accessed Dec. 2018].
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