Dépigmentation de la peau : tout savoir sur le vitiligo
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Touchant 1 à 2 % de la population, le vitiligo apparaît généralement entre l’âge de 10 ans et de 30 ans. Assez rare chez le jeune enfant, le vitiligo est un maladie de la peau qui se présente sous la forme d’une dépigmentation plus ou moins importante de la peau.
Qu’est-ce que le vitiligo ?
Affection de la peau caractérisée par l’apparition de taches blanches sur l’ensemble ou une partie du corps, le vitiligo est dû à une dépigmentation de la peau. Cette dépigmentation est elle-même créée par la disparition des mélanocytes, cellules responsables de la pigmentation de la peau. La dépigmentation est plus ou moins importante selon les personnes et les types de vitiligo, de sorte que les taches sont de taille variable. Ni contagieux, ni douloureux, le vitiligo peut cependant entraîner une détresse psychologique importante chez les personnes atteintes.
Pour rappel :
- Les mélanocytes sont les cellules produisant de la mélanine.
- Du grec melanos signifiant noir, la mélanine est un pigment foncé produit par les mélanocytes. C’est ce pigment qui est responsable de la couleur de peau de chaque individu.
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Quelles sont les causes de la dépigmentation de la peau ?
Si les causes du vitiligo sont relativement mal connues, plusieurs recherches ont prouvé que le vitiligo et la dépigmentation de la peau auraient différentes origines, auto-immunes, génétiques, radicaux libres, nerveuse ou facteurs environnementaux :
- L’origine auto-immune : dans ce cas, le vitiligo serait dû à une production d’anticorps anormaux qui viendraient attaquer les mélanocytes. La destruction des mélanocytes entraînant une chute de la production de mélanine, la personne touchée développe une dépigmentation de la peau.
- L’origine génétique : il est fréquent que plusieurs personnes de la même famille soient atteintes de vitiligo. Selon une étude réalisée en 2010, au moins 10 gènes dans le développement d’une maladie de dépigmentation de la peau, confirmant la piste génétique du vitiligo.
- L’accumulation de radicaux libres : sorte de déchets produits naturellement par le corps, les radicaux libres auraient tendance à s’accumuler en plus grande quantité chez les personnes souffrant de vitiligo. Or, l’accumulation de radicaux libres entraîne une destruction des mélanocytes.
- L’origine nerveuse : cette origine concerne tout particulièrement le vitiligo segmentaire. En effet, celui-ci se traduit par une dépigmentation de la peau sur une zone innervée par un nerf précis. De fait, certains chercheurs ont développé une hypothèse selon laquelle la dépigmentation de la peau serait alors liée à la libération de composés chimiques, venant troubler la production de mélanine aux extrémités du nerf concerné.
- Les facteurs environnementaux : il existe de nombreux facteurs étant connus pour amplifier le phénomène de dépigmentation de la peau (frottements répétés, forts coups de soleil, contact avec des produits chimiques comme le phénol, choc émotionnel ou stress intense).
Les différents types de vitiligo
Il existe trois types de vitiligo :
- Le vitiligo segmentaire. Situé sur un seul côté du corps, cette forme de vitiligo apparaît le plus souvent chez les enfants ou chez les adolescents. S’il apparaît rapidement, le vitiligo segmentaire cesse généralement d’évoluer très rapidement également. La zone dépigmentée est très clairement délimitée puisqu’elle correspond à un « territoire d’innervation », c’est-à-dire une zone de peau innervée par un nerf précis.
- Le vitiligo généralisé. Dans cette forme de vitiligo, les taches sont plus ou moins symétriques. Elles peuvent toucher les deux côtés du corps même si elles ont tendance à se localiser dans des zones où le corps subit des frictions ou des pressions de façon répétée. Le vitiligo généralisé a une évolution imprévisible : les taches peuvent aussi bien restées petites et localisées que s’étendre très rapidement à l’ensemble du corps.
- Le vitiligo universalis. Forme la plus rare du vitiligo, le vitiligo universalis s’étend très rapidement et peut aller jusqu’à toucher la presque totalité du corps.
Evolution d’une dépigmentation de la peau due au vitiligo
L’évolution d’une maladie de dépigmentation de la peau telle que le vitiligo est très difficile à prévoir. En effet, l’expansion des taches blanches sur la peau peut s’arrêter et / ou s’étendre sans explication précise.
Le vitiligo a néanmoins pour caractéristique d’évoluer par phases, avec des phases d’aggravation des taches blanches souvent liées à des chocs (physiques ou émotionnels). Dans de très rares cas, il a pu être observé une disparition spontanée des plaques de dépigmentation de la peau, sans que celle-ci puisse être expliquée.
En revanche, les personnes souffrant de vitiligo ont un risque accru de développer certaines maladies, telles que :
- Cancer de la peau, car les zones dépigmentées n’ont plus aucune protection contre les rayons ultraviolets du soleil. Il est donc indispensable que les personnes souffrant d’une dépigmentation de la peau soient particulièrement attentives à protéger efficacement leur peau lors de la moindre exposition au soleil.
- Maladies auto-immunes. En effet, le vitiligo ayant vraisemblablement une origine qui peut être génétique, certaines personnes atteintes souffrent parallèlement d’autres maladies : hypo ou hyperthyroïdie, polyarthrite rhumatoïde, diabète de type I, etc.
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Existe-t-il un traitement empêchant une dépigmentation de la peau ?
A l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement permettant de guérir le vitiligo. Cependant, plusieurs solutions ont été développées afin de limiter le nombre et la taille des taches de dépigmentation de la peau :
- Le camouflage des taches blanches par l’application de produits cosmétiques adaptés aux peaux dépigmentées.
- Le traitement de repigmentation qui va venir stimuler la production de mélanine en reboostant les mélanocytes encore présents dans la peau ou en repigmentant la peau (essentiellement lorsque les taches blanches de dépigmentation sont de petite taille et peu nombreuses).
- La photochimiothérapie ou la photothérapie qui consistent à exposer le corps aux UVA ou aux UVB (combiné à une prise de psoralène dans le cas de la photochimiothérapie) pour stimuler la repigmentation des taches blanches. Néanmoins, ces traitements sont relativement longs. En effet, concernant la photochimiothérapie, il faudra compter de 100 à 300 séances, à raison d’une à trois séances par semaine. Une repigmentation totale de la peau a été observée chez 15 à 20 % des personnes traitées par photochimiothérapie.
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Source : Passeport Santé
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