Octobre rose, et si on faisait mieux ?
Octobre rose : et si on faisait mieux ?
On parle dépistage de cancer du sein, des traitements, très bien, mais cela ne suffit pas ou en tout cas, intervient trop tard. Je pense qu'aujourd'hui on doit se pencher sur 2 questions :
Premièrement : comment se fait-il que nous soyons aussi touché par le cancer du sein ?
Plus d'une femme sur 9 sera atteinte d'un cancer du sein, c'est la première cause de mortalité par cancer chez la femme !Comment cela se fait que certaines populations ne connaissent quasiment pas ce cancer ? Comme les habitants d'Okinawa, les centenaires du Japon ?
En fait moins de 10 % des cancers ont pour origine une mutation spontanée de l'ADN. Donc plus de 90 % de ces cancers sont causées par l'environnement : alimentation, manque d'activité physique, pollution, exposition à des toxiques : tabac, pesticides, en particulier qui se comportent comme des oestrogènes ... Ce qui explique que certaines populations avec certaines habitudes soient plutôt protégées.
Je pense qu'il faut informer les patientes, leurs expliquer quels types d'habitudes de vie seraient bénéfiques pour leur santé et donc d'agir AVANT que le cancer soit là, en mettant en jeux toutes les connaissances scientifiques actuelles pour prévenir ce fléau et non d'attendre qu'il soit là pour agir.
Le dépistage par mammographie est capital, mais il n’entraînera une action que si le cancer est déjà là ! Je pense qu'il faut réfléchir en amont.
On connait aujourd'hui certains mécanismes épigénétiques qui agissent sur la genèse d'un cancer. L'épigénétique est la façon dont notre code génétique va être lu, en d'autre terme, à partir de notre code génétique, quels gènes vont être activés, et quels gènes vont être éteint, et ceci est directement influencé par notre environnement : alimentation, stress, qualité de sommeil, exposition aux toxiques et polluants etc... Il va sans dire qu'il y a là un vrai moyen d'action !
La médecine de la longévité (anti-âge), permet de prédire, prévenir les ennuis liés au vieillissement, de façon personnalisée pour chaque patient, avec une grosse partie sur la prévention des cancers et dépistages ultra précoce, de même qu'avec une approche en nutrition et micro nutrition.
Cette médecine est participative, c'est à dire qu'elle place le patient au coeur du processus de soin. Le patient doit être actif dans son traitement.
Que se passe t-il pour les femmes diagnostiquées cancer du sein ?
Que fait on pour elle en dehors des traitements classique : chirurgie, chimio, radiothérapie puis au revoir madame, reprenez votre vie d'avant ? Est-ce qu'on peut raisonnablement dire cela à quelqu'un ? Et comment vivre avec le traitement anti-hormonal souvent prescrit pour plusieurs années ?
Aujourd'hui , 30 à 50 % des femmes arrêtent leur traitement anti-hormonale alors qu'il est capital pour éviter une rechute, car elles souffrent de sécheresse vaginale insupportable, qui mettent souvent en péril leur vie de couple, déjà bien secouée par la maladie.
Malheureusement ces problèmes ne sont pas résolus et même souvent pas abordés par les équipes médicales, par manque de temps de sensibilisation ou manque de solution à proposer.
Un petit mot sur les cancers de prostate chez l'homme qui une fois traités laissent aussi des effets négatifs sur la sexualité, mais on propose en général et relativement spontanément des traitements type Viagra aux hommes pour les aider. Pour les femmes, c'est une autre histoire.
Il existe des solutions vraiment efficaces, comme les injections d'acide hyaluronique au niveau du vagin, qui permet de restaurer une hydratation, le PH, le confort au niveau vaginal, et de retrouver une sexualité épanouis. On peut aussi proposer des traitements laser adaptés pour cette zone, pour les sécheresses, douleurs pendant les rapports, infections à répétition …
(tout ceci s'adresse aussi à la femme ménopausée, qui en moyenne après 3 ans de ménopause non traitée se retrouve dans la même situation)
Quand à reprendre la vie d'avant, non, pas vraiment, il y a beaucoup de choses à revoir, à proposer,à modifier pour considérablement réduire le risque de récidives, d'évolution métastatique. Il s'agit d'oncologie intégrative ou soins de support, qui vont s'associer ou prolonger les traitements classiques. Cette approche s'appuie sur une modification profonde et définitive de l'alimentation, la reprise d'activité physique adaptée, et un support en micronutrition en fonction de déficit établit.
Je pense qu'il est grand temps de se poser un autre regard sur la prise en charge des cancers aujourd'hui.
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