Rien n’est jamais acquis ni statique dans ma profession - Dr Danan
Passionnée par son métier, le Dr Nelly Danan exerce depuis de nombreuses années dans le domaine de la médecine esthétique. Consciente des avancées et progrès que vit cette discipline, elle n'a jamais cessé de se former et d'actualiser ses connaissances.
Quelles formations avez-vous suivies pour vous spécialiser en médecin esthétique ?
J'ai une formation de médecin esthétique et de nutritionniste. J'ai commencé à exercer ces deux disciplines il y a plus de 18 ans. J'ai complètement arrêté la nutrition depuis quelques années, afin de me consacrer pleinement à mon activité esthétique.
Rien n'est jamais acquis ni statique dans ma profession. Qui n'avance pas recule… Notre formation doit toujours être réactivée afin de suivre l'évolution de notre discipline.
C'est pourquoi je me forme depuis plus de 18 ans en médecine esthétique de manière continue et permanente avec l'Association Française de Médecine Morphologique et anti-âge (A.F.M.E.A.A.), dont je suis membre actif, ainsi que par les congrès de médecine esthétique qui ont lieu plusieurs fois par an.
Les conférences et ateliers organisés par les laboratoires constituent un perfectionnement idéal de ma pratique quotidienne et viennent compléter cette formation continue.
Je suis également médecin formateur aux techniques d'injection, pour d'autres confrères médecins qui débutent en médecine esthétique ou qui ont besoin de perfectionner leur geste.
Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours professionnel ?
J'ai longtemps travaillé pour la presse médicale en tant que journaliste, au "Quotidien du Médecin" et au "Panorama du Médecin". Je me suis installée il y a 18 ans, après deux diplômes universitaires de nutrition.
À l'époque, aucun diplôme de médecine esthétique n'existait, et il était pour moi très important de me former à cette discipline qui me semblait vraiment complémentaire à la nutrition. Je suis donc partie aux États-Unis car la médecine esthétique était déjà beaucoup plus développée qu'en France.
De retour, un an plus tard, j'ai poursuivi ma formation de médecin esthétique grâce à des confrères français, notamment en milieu hospitalier, et à des laboratoires.
Il y a 18 ans, le marché des injectables était pauvre. Nous n'avions que du collagène bovin et de l'acide hyaluronique d'origine aviaire (c'était avant la vache folle et la grippe aviaire…).
Tous deux étaient assez allergisants et tenaient très peu de temps, il fallait faire, avant chaque injection, plusieurs tests fastidieux, mais ces produits étaient résorbables, priorité des priorités pour moi.
En effet, cette période a été celle du grand boum des produits non résorbables tel que le silicone. Ces substances connaissaient un succès monumental mais j'ai toujours refusé de les utiliser car ma prudence me dictait l'abstention totale à leur égard. Je m'en réjouis aujourd'hui…
À présent, tout a changé. Nous disposons d'acides hyaluroniques pointus de très bonne qualité ; le collagène n'est plus injecté et on connaît la dangerosité des non-résorbables.
Quand avez-vous ouvert votre cabinet ?
Il y a 8 ans, en janvier 2005. C'était un projet mûri de longue date. J'ai démarré en ne faisant que de la nutrition et de la médecine esthétique.
Depuis plusieurs années, j'ai complètement arrêté la nutrition pour me consacrer à 100% à l'esthétique. Je pense que l'on ne fait bien que ce que l'on fait beaucoup… Il est important de ne pas se disperser afin d'avoir un vrai savoir-faire, surtout dans ce domaine.
Quels traitements réalisez-vous ?
Principalement, tous types d'injections et de remodelage. Je fais aussi tous types de peelings ainsi que de la photoréjuvénation et de la fréquence bipolaire.
Quelle est votre spécialité ?
Le visage et encore le visage. Je suis une passionnée !
Chaque visage est différent et porte une histoire différente. Pourtant, nous avons tous la même anatomie, mais avec des variations fascinantes.
Chaque visage a sa logique, qu'il faut respecter et il m'importe, avant tout, de rétablir une harmonie en ouvrant l'expression, en travaillant sur les ombres creusées par le temps, en atténuant les creux, afin de rendre une expression lumineuse et défatiguée.
Mon approche consiste à privilégier le naturel d'abord et avant tout.
Un acte esthétique doit embellir un visage sans jamais le trahir ni le métamorphoser. Dans ce domaine, il est toujours préférable de pécher par défaut que par excès.
Ma priorité, c'est aussi le dialogue avec chaque patient. Le facteur temps est indispensable. Parler, écouter échanger sont pour moi des démarches garantes d'un acte esthétique réussi.
Je prévois donc des plages horaires me permettant d'accorder du temps à chacun, afin de déterminer ensemble les orientations de l'acte esthétique que je vais réaliser. Je le considère comme un acte thérapeutique à part entière.
Nous aidons nos patients à avoir une meilleure image d'eux-mêmes. Ce n'est pas du tout un acte anodin. Il permet souvent de se réconcilier un peu avec soi-même et d'avoir un plus d'auto-indulgence.
Il est narcissisant et par là-même, renforce la confiance en soi et l'assurance dans la vie de tous les jours, aussi bien dans les relations affectives que socio-professionnelles.
D'après vous, quelles sont les avancées et les tendances en médecine esthétique ?
Les produits injectables sont de plus en plus performants et sûrs. Nous disposons d'une énorme gamme de produits répondant précisément à chaque indication. Cela permet évidemment de réaliser un travail précis et adapté à chaque personne et à chaque zone traitée.
La grande innovation de ces dernières années est, pour moi, la micro-canule qui est une aiguille à bout rond, et c'est mon grand dada ! Sa mise sur le marché depuis presque trois ans a complètement révolutionné les techniques d'injection et ouvert des horizons incroyables. Cette fameuse micro-canule peut se faufiler partout sous la peau et minimise énormément la douleur et les risques de bleus.
À l'aide de ces micro-canules à bout mousse, l'injection est moins traumatisante pour la peau et les anesthésiants locaux associés aux injectables permettent un traitement sans douleur et plus confortable pour le patient. Selon les zones à traiter, on utilise un acide hyaluronique plus ou moins dense pour redonner du volume ou combler des rides, redessiner les pommettes affaissées ou combler la vallée des larmes ayant perdu de son volume.
On peut également améliorer l'aspect des lèvres en atténuant leurs ridules ou en les redessinant légèrement. Le résultat est parfaitement naturel et s'applique aux femmes comme aux hommes.
Cette technique permet de réaliser un véritable mini-lift : cela consiste à combiner différentes injections de comblements non traumatiques pour redonner un coup de jeune à l'ensemble du visage en respectant toutes ses particularités.
Photos : Dr Nelly Danan