La chirurgie esthétique française : au plus près du naturel
La chirurgie esthétique est un domaine qui évolue à grande vitesse au fil des ans. Pour mieux comprendre ce secteur, Multiesthétique.fr est allé à la rencontre du Docteur Robert Zerbib, pour en savoir plus sur le métier de chirurgien esthétique ainsi que sur les nouveautés de son secteur d'activité.
Pouvez-vous nous présenter votre profession ?
Je suis chirurgien plasticien et reconstructeur esthétique depuis maintenant plus de 25 ans, installé à Paris et en Seine-et-Marne.
Mes domaines de prédilection sont la chirurgie du visage, les rhinoplasties, la chirurgie des paupières, la chirurgie du rajeunissement facial, la chirurgie des oreilles décollées, ainsi que, depuis une dizaine d'années, ce qu'on appelle la médecine esthétique, c'est à dire les injections de produit de type acide hyaluronique, qui vont constituer des actes bien moins agressifs que des actes chirurgicaux.
Intervenez-vous uniquement au niveau du visage ?
Non. J'interviens également au niveau de la silhouette dans sa globalité ; les seins, qu'il s'agisse d'augmentation, de réduction ou de traitement d'affaissement, ou encore la chirurgie du ventre, après des grossesses ou des amaigrissements importants.
Je pratique également des actes de liposuccion, chez des patients souhaitant affiner leur silhouette. J'insiste sur le terme affiner, et non pas maigrir. La liposuccion permet d'affiner la silhouette des femmes au niveau des hanches, de la culotte de cheval, des genoux ou encore des hanches, et chez les hommes du ventre, des poignées d'amour et parfois même des seins.
Comment fonctionne votre cabinet ?
Je travaille en équipe. Elle est constituée d'une assistante qui reçoit les patients à mon cabinet, Noëlle, et j'interviens sur le plan chirurgical avec une aide-opératoire, Nathalie, qui m'aide déjà depuis une quinzaine d'années.
Quelles sont les dernières tendances en matière de chirurgie esthétique ?
Les tendances, ou plutôt les nouveautés essentielles en matière de chirurgie esthétique sont représentées à mes yeux par les transferts de tissus graisseux, soit au niveau du visage pour augmenter des volumes, soit au niveau des seins ; il s'agit là de lipofilling ou de lipomodelage des seins. Ces techniques sont d'un apport relativement récent, entre 5 et 10 ans.
En quoi ces techniques sont-elles novatrices ?
Par exemple, en ce qui concerne la chirurgie d'augmentation mammaire, le transfert graisseux va permettre aux patientes de se passer de l'introduction d'un corps étranger.
Il faut en revanche savoir qu'il existe certaines conditions au bon déroulement de cette opération, à savoir que la patiente doit avoir suffisamment de réserves de graisse pour qu'on puisse l'injecter dans ses seins. Il faut aussi que la patiente accepte une augmentation très modérée du volume de ses seins, car lorsqu'on y injectera de la graisse, un pourcentage relativement important de cette graisse, que l'on chiffre entre 30% et 40%, va se résorber. Enfin, la patiente devra se soumettre une fois par an à des examens radiologiques simples de type échographie mammaire, afin de vérifier l'intégrité de son tissu glandulaire après l'injection de tissu graisseux.
L'évolution de la chirurgie esthétique est-elle la même dans tous les pays ?
L'évolution de la chirurgie esthétique, en tout cas en ce qui concerne la France, est vraiment une évolution vers le plus de naturel possible. On parle d'ailleurs à ce propos de « French Touch ». À l'inverse des pays anglo-saxons où, bien souvent, une intervention de chirurgie esthétique est visible chez le patient, en France, nous privilégions le naturel et le discret.