La chirurgie du rajeunissement sur mesure
Spécialisé en chirurgie esthétique et reconstructrice du visage, le Dr Frédéric Barère accompagne chaque patient dans une démarche de rajeunissement sur-mesure, pour un résultat global et harmonieux.
Quelle est votre formation ?
Je suis médecin et chirurgien Maxillo-facial. Il s'agit de la spécialité médicale concernant les pathologies et les interventions du visage et des mâchoires. Je suis donc détenteur d'un diplôme de docteur en médecine, de chirurgie générale et de chirurgie Maxillo-facial.
Quel est votre parcours professionnel ?
J'ai étudié à la faculté de médecine de Paris. J'ai ensuite été nommé interne de chirurgie des Hôpitaux de Paris en 2004, puis Chef de clinique – Assistant du service de chirurgie Maxillo-faciale de l'hôpital Pitié-Salpêtrière en 2009 (Pr Goudot). J'y ai pratiqué de nombreuses interventions de réparation du visage, suite à malformation, traumatisme, tumeur, disgrâce ou pour correction des effets du vieillissement.
J'ai également réalisé six mois de ma formation à Lyon dans le service de chirurgie Maxillo-faciale du Pr Breton pour me perfectionner en ostéotomies des mâchoires (chirurgie orthognatique : correction des anomalies de forme ou de position des mâchoires), car l'école lyonnaise est réputée dans ce domaine. À la fin de mon cursus, j'ai passé une année en tant qu'observateur auprès de chirurgiens libéraux référents en leur matière : Dr Divaris (chirurgie du rajeunissement par liftings et blépharoplastie), Dr Aiach (rhinoplasties), Dr Tulasne et Defrennes (chirurgie des mâchoires et du menton, greffes osseuses).
Comment est né votre centre chirurgical ?
Le Centre Bordelais de chirurgie Maxillo-faciale est né d'un regroupement de médecins de la même spécialité, voulant mettre en commun leurs compétences propres pour exercer cette spécialité dans son ensemble, car son domaine de compétence est très vaste. Je me suis surspécialisé pour ma part en chirurgie réparatrice et esthétique du visage.
Ce regroupement permet également de garantir la continuité des soins et la prise en charge des urgences, même quand le praticien du patient est occupé en clinique ou absent.
Le centre est ainsi séparé en deux volumes : un espace de consultation et un espace de soins et de petite chirurgie permettant par exemple de réaliser des injections esthétiques, l'ablation de petites lésions cutanées et autres interventions sous anesthésie locale.
Quels sont les traitements et les soins que vous proposez ?
Je pratique la chirurgie du visage de manière exclusive, mais dans toutes ses dimensions. Ainsi, en esthétique, cela peut aller de la chirurgie du rajeunissement facial (lifting de la face et du cou, lifting centro-facial des pommettes, chirurgie des paupières, injection de correction des rides ou de comblement) à la chirurgie correctrice du nez (rhinoplastie, septoplastie) et des oreilles décollées (otoplastie) en passant par la greffe de cheveux pour correction de la calvitie.
Dans un domaine plus pathologique, je réalise la réparation de toutes les fractures du squelette facial, des plaies du visage, ainsi que la réparation des séquelles faciales après traumatisme, ablation de tumeur ou malformation congénitale.
Quelle est votre spécificité en esthétique ?
Du fait de ma spécialité, je ne pratique que la chirurgie faciale. Mais cela a un avantage : faire du sur-mesure !
Cela me permet par exemple lors du premier examen, qui peut parfois être assez long, de conseiller le patient et parfois de l'orienter vers un plan de traitement sensiblement différent pour un résultat plus harmonieux donc plus naturel.
Exemple : on remarque toujours plus au niveau de son profil les éléments qui sont en avant (le nez par exemple) alors que ce sont ceux qui sont en arrière (pommettes, menton) qu'il convient de corriger.
De même, une patiente consultant pour une correction des paupières inférieures (poches) peut ne nécessiter qu'un geste de blépharoplastie inférieure, mais parfois il est beaucoup plus profitable de réaliser de manière concomitante et par la même incision une retension de la joue qui ptose en dessous (lifting centro-facial) et ainsi faire coup double !
Enfin avoir accès à la fois à la chirurgie plastique et à la chirurgie osseuse permet par exemple de corriger un sourire disgracieux (sourire gingival) et des déformations du squelette facial (menton, mâchoires trop en avant ou en arrière, asymétrie du visage, anomalie du profil) qui répondraient peu à la chirurgie cutanée seule.
Quelles sont les nouvelles tendances en esthétique ? Quid de la place grandissante des procédures de médecine esthétique ?
En effet, beaucoup d'articles opposent la médecine esthétique à la chirurgie esthétique en faisant la part belle à la première dont la demande est grandissante. C'est un faux débat : les deux sont totalement complémentaires : ce qui est corrigeable par une intervention chirurgicale ne l'est pas par obtenir le meilleur résultat possible, et ne pas être trop interventionniste pour être certain d'obtenir un gain significatif.
Tous les chirurgiens, aujourd'hui, en sont conscients, l'esthétique est globalement mieux maîtrisée.
On parle souvent de techniques chirurgicales combinées pour le rajeunissement facial, de quoi s'agit-il ?
Le rajeunissement facial concerne de très nombreux éléments (ptose cutanée du cou, des joues, fripé de la peau, des lèvres, poches et excès cutané des paupières, rides du front, de la glabelle (« du lion »), de la patte d'oie, creusement de la vallée des larmes, tension des DAO (« rides d'amertume »), taches cutanées, atrophie cutanée, etc.). Par conséquent sa mise en œuvre nécessite une analyse détaillée et rigoureuse en consultation et l'élaboration d'un plan de traitement adéquat.
L'exemple le plus parlant est celui du lifting cervico-facial (qui consiste à retendre le relâchement cutané du cou et du tiers inférieur du visage) : cette procédure est à présent bien maîtrisée, elle est le plus souvent accompagnée de deux autres petits gestes chirurgicaux synchrones :
- Tout d'abord une lipoaspiration sous mentonnière permettant de diminuer le « bombé » sous le menton mais aussi de potentialiser la traction cutanée en libérant certaines adhérences. Elle se pratique via une incision punctiforme en dessous du menton c'est-à-dire invisible, est c'est souvent le premier temps d'une intervention de lifting.
- Une blépharoplastie supérieure et/ou inférieure est également souvent pratiquée, car les cernes et l'excès cutané de paupière supérieure peuvent trahir le rajeunissement du restant du visage !
Dans le même temps opératoires, d'autres petites corrections (identifiées lors de la consultation) peuvent être pratiquées sans alourdir pour autant la chirurgie princeps. Il peut s'agir :
- d'une platysmaraphie (suture des « cordes » cervicales pour les camoufler),
- d'une atténuation du muscle DAO (depressor angularis oris) responsable des rides d'amertume en dessous des commissures buccales,
- d'un lifting de lèvre supérieure (celle-ci a tendance à s'allonger avec l'âge du fait d'un manque de soutien, cette technique permet de diminuer un peu cette longueur et de rendre les dents à nouveau visibles au sourire),
- d'une lipostructure : comblement des zones déficitaires asymétriques ou creuses du visage par de la graisse prélevée sur le patient lui-même,
- d'un lifting temporal permettant de relever un peu la queue des sourcils et donc d'agrandir un peu le regard mais cette technique est destinée au patients ayant une ptose sourcilière importante.
Contrairement à ce que croient les patients, ces petits gestes surajoutés n'alourdissent pas l'intervention du lifting lui-même (car très localisés et relativement rapides à effectuer). Ce type d'intervention n'est, contrairement à la croyance populaire, pas non plus douloureuse dans ses suites mais il existe par contre un œdème cutané nécessitant deux semaines d'arrêt des activités professionnelles. Au pire, on sent une tension qui disparaît rapidement. Les fils sont enlevés dans les 7 jours qui suivent.
Dans un second temps, certains soins de médecine esthétique, qui ne sont pas forcément réalisés par le chirurgien lui-même, mais par un dermatologue ou un médecin esthétique, peuvent potentialiser et accélérer la récupération après une intervention :
- Donner un coup d'éclat ou repulper l'épiderme via une procédure de mésothérapie (injection très superficielle d'une solution d'acide hyaluronique et de vitamines) par exemple,
- accélérer la cicatrisation par des séances de LED,
- réaliser le comblement des ridules fines par un nappage de produit résorbables
- atténuer les colorations et taches cutanées,
- prévenir la réapparition des effets du vieillissement par des injections d'acide hyaluronique.
Il existe donc bien une coopération inter-médecins dans le domaine de l'esthétique, comme dans les autres domaines médicaux !